L’Arche de Zoé: mal intentionnée ou tout simplement naïve?

Un débat sur l'humanitaire, l'Homme et son monde- discussion ouverte à tous

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L’Arche de Zoé a-t-elle été

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Embobinée par les politiciens du Tchad
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A fait preuve d'un manque de professionnalisme
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A côté de la plaque
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L’Arche de Zoé: mal intentionnée ou tout simplement naïve?

Message non lupar GO » ven. déc. 28, 2007 5:43 pm

8 ans de travaux forcés pour l’Arche de Zoé
26 décembre 2007 – le verdict tombe, implacable et froid. Les membres de l’Arche de Zoé impliqués dans une action visant à émigrer des centaines d’enfants du Darfour pour les placer en famille d’accueil en France sont condamnés à 8 ans de travaux forcés. Le Collectif des Familles pour les Orphelins du Darfour s’est toutefois formé pour les défendre en relevant ce qu’ils jugent être des « incohérences » juridiques. Dans l’imbroglio politique actuel et le manque de transparence quant aux faits, Humanitaire.ws ne se prononce pas, mais décide de publier la lettre du collectif afin d’ouvrir un débat. L’Arche de Zoé a-t-elle été mal intentionnée ou tout simplement naïve ?
Communiqué de presse du 26 décembre 2007
Procès de l'Arche de Zoé

Collectif des familles pour les orphelins du Darfour (COFOD)

Nous apprenons à l'instant avec indignation le verdict du procès des membres de l'Arche de Zoé au Tchad :

Pitoyable mais vrai ! 8 ans de travaux forcés pour avoir osé affronter la réalité et regarder en face la misère et l’enfer de ce que vivent chaque jour les « survivants » du Darfour !
8 ans de travaux forcés pour avoir défié l’indifférence et avoir tendu une main qui se voulait remplie d’espoir et de bienveillance !

Nous demeurons convaincus que l'Arche de Zoé n'a jamais agi contre l'intérêt des enfants qu'elle a toujours crus orphelins du Darfour et en danger.

Le procès vient de s’achever après seulement 4 d'audience. L'instruction, elle même, avait été très courte et fut menée à charge. Les preuves à décharge n'ont à aucun moment été prises en compte. Pour le COFOD, il n'est pas possible, dans ces conditions, de parler de procès équitable. Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises depuis leur arrestation, ce n'est qu'à leur retour en France et lorsqu'ils auront retrouvé leur liberté de parole, que nous pourrons prendre connaissance de tous les détails de l'opération.

A chacun de nous maintenant de se poser les bonnes questions, en voici quelques-unes :

Pourquoi l’Arche de Zoé aurait-elle délibérément choisi des enfants tchadiens alors qu’il est tout à fait clair qu’elle n’aurait dans ce cas pas pu obtenir le droit d’asile pour ces enfants une fois en France, le Tchad n’étant pas un pays en guerre ? Incohérence…

Pourquoi et comment les ONG sur place et les autorités tchadiennes ont-elles pu affirmer en seulement quelques heures que les enfants étaient tous tchadiens et avaient encore des parents, alors qu’aucune preuve n’est encore à ce jour apportée en ce sens? Incohérence…

Pourquoi les autorités françaises et tchadiennes ne sont-elles pas intervenues avant si elles pensaient réellement avoir à faire à une opération illégale et inadmissible ? Autant les membres de l’Arche de Zoé que du COFOD étaient très facilement joignables. Incohérence…

Pourquoi les 3 familles d’accueil qui se sont portées partie civile, ont-elles été surmédiatisées au détriment des 250 autres ? Pourquoi tant d’acharnement médiatique à vouloir déformer la vérité et influencer l’opinion publique contre l’Arche de Zoé ? Incohérence…

En France, nous rappelons que la seule instruction ouverte porte sur une "entremise illégale à l'adoption". Notre projet était un projet d'accueil d'enfants orphelins en danger de mort s'ils restaient au Darfour. Plusieurs dizaines de personnes du COFOD ont demandé par écrit à être mises en examen dans le cadre de cette instruction pour être entendues comme témoins d'une action humanitaire légitime et pour avoir accès au dossier.

Aujourd’hui, le drame au Darfour persiste (et s’étend même à l’est du Tchad jusqu’à Abéché où sont actuellement regroupés les 103 enfants) comme l’a souligné le 17 septembre dernier, Mme Louise Arbour, Haut-Commissaire des Droits de l’Homme de l’ONU : « Les violations des droits de l’homme se poursuivent de la même manière et pratiquement à la même échelle …Les civils qui se sont réfugiés dans des camps restent la cible d’exaction, notamment les femmes victimes d’agressions sexuelles » . Le rapport des droits de l’Homme au Darfour du 11 décembre dernier souligne d’ailleurs qu’il y a peu d’amélioration depuis 6 mois contrairement à ce qui est actuellement clamé dans les médias. http://www.humanrights-geneva.info/spip.php?article2544

http://hrw.org/french/docs/2006/03/10/d ... 51_txt.htm
http://hrw.org/photos/2007/sudan0907/index_fr.htm
75 enfants meurent chaque jour au Darfour : à votre avis, quel regard les 75 enfants qui mouront demain peuvent bien porter aujourd'hui sur les humanitaires engagés et courageux que sont Eric, Emilie, Nadia, Phil, Alain et Dominique qui ont risqué leur propre vie pour essayer d'en sauver d'autres et de sortir des enfants de l'oubli et de l'enfer de l'indifférence qui tue autant que la guerre? Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas….
Dernière modification par GO le dim. déc. 30, 2007 7:50 pm, modifié 1 fois.
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coup d'éclat qui vole en éclat...

Message non lupar Wonder » ven. déc. 28, 2007 6:32 pm

Un article de libération intéressant:
L’amateurisme de l’ONG n’est pas seul en cause. Notre enquête montre que les autorités françaises savaient et ont laissé faire. Seize européens et deux Tchadiens ont été inculpés d'enlèvement de mineurs ou de complicité.

CHRISTOPHE AYAD
QUOTIDIEN : mardi 30 octobre 2007


Avec l’entrée en scène de Nicolas Sarkozy, qui a «condamné» l’opération mise en place par l’Arche de Zoé, la jugeant «illégale et inacceptable», l’affaire des 103 enfants tchadiens s’est politisée. Hier matin, François Hollande, premier secrétaire du PS, a reproché à la diplomatie de ne pas avoir empêché l’opération et de se coucher devant le président tchadien. Retour sur les questions et zones d’ombre qui planent sur cette affaire.


Quel était le but de l’association ?

Tous ceux qui ont rencontré Eric Breteau, le président de l’Arche de Zoé et l’organisateur de toute l’opération au Tchad, le décrivent plus comme un exalté de l’humanitaire que comme un trafiquant d’enfants. Un homme très convaincant, un peu «allumé, limite inquiétant» mais «sincère». «Il était plus motivé par le Darfour que par l’adoption», assure Mahor Chiche, de l’ONG Sauver le Darfour, qui avait cosigné le communiqué de l’Arche de Zoé du 28 avril dernier, annonçant son intention de transférer 10 000 enfants du Darfour vers l’Europe et les Etats-Unis, dont 1 000 en France. «Il voulait faire un coup sur le Darfour», assure un autre humanitaire, qui ajoute, perfide: «Il a pris au pied de la lettre les incantations de Bernard Kouchner sur le génocide en cours au Darfour et sur les nécessaires corridors humanitaires, à l’époque où il n’était pas encore ministre.» C’était le 20 mars dernier, lorsque Kouchner participait au meeting pour le Darfour à la Mutualité.

Breteau, qui avait fondé son ONG à l’occasion du tsunami de décembre 2004 en Asie, n’avait jamais tenté de rapatrier des orphelins en France. Sur le Darfour, en revanche, il n’a pas hésité à faire miroiter une possible adoption à des centaines de familles. Un texte, mis en ligne le 7 mai dernier sur un forum de discussion d’Aufeminin.com, en témoigne : «Nous considérons également qu’un projet d’adoption est parfaitement compatible avec la démarche d’évacuation d’urgence de ces enfants condamnés à mort, dans la mesure où la famille adoptive et l’enfant bénéficieront de liens extrêmement forts créés par la situation. Sauver une vie est un geste fort, un engagement, un geste rarissime qui créé assurément des liens qui peuvent s’apparenter aux liens familiaux.»

Après les mises en garde aux familles du Quai d’Orsay et de l’Agence française de l’adption sur l’illégalité d’une telle démarche, l’Arche de Zoé a mis en sourdine toute référence à l’adoption et demandé aux familles de ne pas en parler. Il n’est plus question que d’«opération de sauvetage», d’«évacuation sanitaire» et de «droit d’asile». La volonté de dissimulation est réelle.

pourquoi le quai d’orsay n’a-t-il pas réussi à empêcher l’opération ?

Le ministère des Affaires étrangères savait tout, puisque les responsables de l’Arche de Zoé avaient exposé leur projet aux cabinets de Rama Yade et de Bernard Kouchner. A trois reprises, le 25 mai, le 14 juin, et le 3 août, le Quai d’Orsay a exprimé ses réserves sur l’opération, surtout concernant son volet adoption, mais sans la condamner explicitement. Me Gilbert Collard, avocat de l’ONG, assure: «La position de l’Arche de Zoé est très claire: il n’y a eu aucune interdiction émanant du Quai d’Orsay.»

«On a alerté, on a prévenu, on a mis en garde, se justifiait Rama Yade, dimanche. On a mis dans la boucle les autres ministères, nos postes à l’étranger, tout le monde a été prévenu, nous avons saisi la justice. Que pouvions-nous faire de plus ?» Où se situe le bug, alors ? Le Quai d’Orsay l’impute au subterfuge de l’Arche de Zoé, qui s’est enregistrée au Tchad sous le nom de Children Rescue. Mince couverture puisqu’Eric Breteau n’a même pas pris la peine de dissimuler son identité côté tchadien.

C’est, semble-t-il, du côté de l’ambassade de France à N’Djamena qu’il y a eu, au minimum, négligence. A deux reprises, les 21 août et 19 septembre, l’armée française a transporté par avion les membres de Children Rescue ainsi que 2 tonnes de matériel. Or la demande de transport doit obligatoirement être faite à l’ambassade, qui dispose des listings de passagers. Personne n’a tiqué sur le nom de Breteau. Plus grave encore, pendant la semaine précédant cette opération d’«évacuation sanitaire» d’une ampleur inédite, l’information circulait au grand jour parmi la communauté expatriée de N’Djamena et plusieurs employés de l’ambassade étaient au courant. Sans réaction. Les membres de l’association ne cachaient d’ailleurs pas leur anxiété: soit on se couvre de gloire, soit on se crame, expliquaient-ils en substance.

Quant aux Tchadiens, notamment le ministère de la Sécurité publique, chargé de délivrer les autorisations et les permis de circuler aux ONG, ils n’avaient jamais entendu parler de l’Arche de Zoé. Une note détaillée a-t-elle été transmise aux autorités tchadiennes ? Rama Yade promettait dimanche un listing détaillé des démarches entreprises. On l’attend toujours…

Côté tchadien aussi, il y a des zones d’ombres. Le préfet d’Adré, à la frontière du Soudan, ne pouvait pas ignorer les activités de l’ONG, notamment ses virées dans les villages alentours à la recherche d’orphelins (lire ci-contre). Adré, base avancée de l’ONG, ne dispose d’aucun camp de réfugiés: il n’y avait donc pas grand monde à traiter sur place. Des Tchadiens ont aidé à «recruter» les enfants et à rédiger les actes d’état civil, abusant peut-être de la bonne foi de l’ONG. Et puis, Children Rescue avait obtenu une autorisation d’atterrissage pour un avion gros porteur, en vue d’une «évacuation sanitaire». Il semble bien, en revanche que le pouvoir central tchadien n’était pas au courant.

Pourquoi le Tchad réagit-il si violemment et pourquoi Paris accable-t-il l’ONG ?

Outré par cette affaire, le président Idriss Déby ne s’est pas privé de l’instrumentaliser. Il parle de «trafic pur et simple», de «prélèvements d’organes», de «pédophilie». Le chef de l’Etat tchadien a quelques comptes à régler, notamment avec Michèle Alliot-Marie, qui lui avait reproché en 2006, à huis clos, de recruter des enfants soldats, comme l’en accusait un rapport documenté de Human Rights Watch. Déby se sait en position de force : dans un mois doit commencer le déploiement de l’Eufor, une force européenne de 3 000 hommes (dont 1 500 Français) censée sécuriser l’Est du Tchad et le Nord-Est de la centrafrique, deux zones affectées par le conflit au Darfour, qui a chassé quelque 250000 Soudanais au Tchad. Idriss Déby, en guerre contre des rebelles tchadiens armés par le Soudan, a lui-même armé des rebelles soudanais et manipulé plusieurs groupes ethniques pour assurer sa sécurité. L’irruption d’un observateur extérieur dans le théâtre d’ombres chaotique qu’est devenu l’Est de son pays, ne l’a jamais enchanté.

En 2006, déjà, il avait promis à Dominique de Villepin, alors Premier ministre, d’autoriser le déploiement de Casques bleus avant de se raviser, notamment à la demande de son «parrain» libyen, Mouammar al-Kadhafi, qui ne veut pas d’armées occidentales campant dans ce qu’il considère comme son arrière-cour. Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner, qui ont fait du Darfour une des priorités de leur diplomatie, ont donc été obligé de faire profil bas et de désavouer une opération pourtant bien dans leur style, cavalier et médiatique… si elle avait réussi.
http://www.liberation.fr/actualite/monde/288207.FR.php
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communiqué des instances tchadiennes et françaises

Message non lupar GO » sam. déc. 29, 2007 2:52 pm

voilà de quoi mieux comprendre ce que se disent officiellement les politiques...

L'Arche de Zoé: sous l'humanitiare se cache le trafic d'enfants

http://www.primature-tchad.org/?2007/10 ... -d-enfants

Par La Primature TCHAD
dimanche, le 28 octobre 2007

«« Retour journal
Le Premier Ministre Dr Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye a reçu en audience en fin d’après midi du vendredi 26 octobre 2007, l’ambassadeur de France accrédité auprès du Tchad SEM Bruno Foucher. Le diplomate français a remis à l’occasion, un communiqué du Ministère français des Affaires étrangères et européennes suite à la tentative de trafic de 103 enfants pour la France par une association française « l’Arche de Zoé » et l’arrestation de neuf français impliqués dans cette opération par les autorités tchadiennes. En remettant ce communiqué qui définit clairement la position des autorités françaises, le diplomate français accrédité auprès du Tchad a qualifié d’ignoble, d’indigne, l’acte posé par l’association. Selon lui, l’Arche de Zoé n’est ni plus, ni moins une organisation d’escrocs. Il a informé le Chef du Gouvernement de l’enquête pénale ouverte au Tribunal de grande instance de Paris pour faire la lumière sur le dossier. SEM Bruno Foucher a assuré le Premier Ministre de la franche collaboration des autorités françaises dans cette affaire qui défraie la chronique. Dans le milieu des organisations s’assistance humanitaires, les tons sont durs pour condamner le trafic avorté des 103 enfants issus des réfugiés soudanais au Tchad et des déplacés tchadiens. Le Président de la République du Tchad Idriss Déby Itno s’est dit choquer par l’acte posé par l’Arche de Zoé qui trafique les enfants sous couvert d’assistance humanitaire. Selon lui, les neuf français répondront de leurs actes devant les instances compétentes. Au Tchad, l’enquête tente de déterminer si c’est un réseau organisé qui pratique le trafic d’enfants.( lire le communiqué du Ministère français des Affaires étrangères et européennes.)


Communiqué du Ministère des Affaires étrangères et européennes sur la situation au Tchad de 9 ressortissants français et de 103 enfants (25octobre 2007)

"Nous avons appris l’arrestation ce matin par les autorités tchadiennes de neuf ressortissants français sur la route de l’aéroport d’Abéché alors qu’ils allaient embarquaient pour la France avec 103 enfants de nationalité encore inconnue.

L’ambassade de France au Tchad a dores et déjà été mobilisée pour recueillir toutes les informations à ce sujet, et notamment sur la situation de ces enfants, afin de prendre toutes mesures d’urgence nécessaires à la leur protection.

Celle-ci est actuellement assurée par le Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR), en coopération avec les autorités tchadiennes.

Le Consul de France au Tchad se rendra demain sur place par le premier avion disponible pour rendre visite aux ressortissants français dans le cadre de la protection consulaire.

Nous sommes également préoccupés par la situation des familles qui auraient été victimes de promesses de l’association l’Arche de Zoé.

Une enquête pénale est actuellement en cours au tribunal de grande instance de Paris pour faire la lumière sur ce dossier.

Le droit humanitaire en matière de protection des enfants est très strict.

Il est rigoureusement interdit de procéder au déplacement d’enfants sans avoir vérifier au préalable si leurs parents consentent à cette sortie. S’ils sont orphelins, les procédures sont extrêmement rigoureuses pour le bien même des enfants.

Nous dénonçons avec fermeté les conditions dans lesquelles cette opération semble avoir été organisée.

Le Tchad comme le Soudan, dont ces enfants pourraient être originaires, sont des Etats souverains qui n’autorisent pas l’adoption.

Il est aujourd’hui absolument impossible pour une famille française de lancer une procédure d’adoption d’un enfant tchadien ou soudanais.

La France s’est particulièrement mobilisée pour la protection des enfants du Darfour.

La résolution 1769 adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies le 31 juillet dernier inclut spécifiquement cette question.

La Secrétaire d’Etat en charge des Affaires étrangères et des droits de l’Homme, Mme Rama Yade, vient de se rendre au Darfour et a lancé en juillet dernier un appel à projets pour la protection des enfants du Darfour auprès des ONG et organisations internationales. Six projets sont retenus et sont en cours de mise en œuvre.

Arche de Zoé/ Darfour (03 août 2007)

Le ministre des Affaires étrangères et européennes appelle à la plus grande vigilance les familles engagées dans le projet d’accueil ou d’adoption en France d’enfants provenant de la zone du Darfour.

L’opération annoncée par l’association « l’Arche de Zoé » ne bénéficie du soutien d’aucune des organisations humanitaires intervenant sur le terrain depuis plus de 4 ans.

En l’état des informations transmises par les organisateurs, rien ne permet de garantir que les enfants sont réellement orphelins et sans secours.

Les perspectives pour les familles de pouvoir adopter les enfants au terme d’une procédure d’asile ou de naturalisation est particulièrement préoccupante.

Le placement et l’adoption d’enfants orphelins en France sont réglementés dans l’intérêt même des enfants et des familles.

Envisager de se soustraire à ces règles revient à exposer l’enfant comme la famille à une situation lourdement traumatisante.

Enfin, il convient de rappeler que l’adoption n’est pas reconnue au Soudan et, qu’en France, l’adoption d’un mineur étranger ne peut être prononcée si sa loi personnelle l’interdit.

Au lendemain de l’adoption par l’ONU de la résolution autorisant l’envoi d’une opération ONU-Union Africaine dans la province soudanaise du Darfour, qui prévoit explicitement en son paragraphe 17 la protection des enfants, la France es plus que jamais mobilisée sur le sujet particulièrement la protection des enfants du Darfour au Soudan et dans les pays limitrophes.

Elle apporte tout son soutien aux organisations humanitaires engagées dans cette action qui ont besoin de toutes les manifestations concrètes de solidarité possibles.

Les familles souhaitent manifester leur solidarité avec ces enfants sont invitées à s’informer très précisément de la situation auprès de ces organisations.

Enfants du Darfour (14 juin 1007)

Une association à but non lucratif a lancé un appel proposant, aux familles d’accueil qui le souhaitent, de venir en aide et de prendre en charge dans leur foyer un enfant orphelin de moins de cinq ans, réfugié de la guerre du Darfour, dans une perspective d’adoption alors que celle-ci est interdite au Soudan.

En effet, conformément aux principes de la convention des Nations Unies du 20 novembre 1989 sur les droits de l’enfant, et la Convention de la Haye du 19 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale, une adoption ne peut être envisagée que si l’enfant a été reconnu adoptable par les autorités compétentes conformément à la loi et aux procédures applicables.

Au demeurant, si le Soudan est partie à la Convention sur les droits de l’enfant, le droit de ce pays ne reconnaît pas l’adoption, à l’instar de nombreux pays de droit musulman.

Dans ce contexte, il est claire que l’assistance, pouvant actuellement être apportée aux enfants soudanais victimes des troubles au Darfour, doit être envisagée dans le cadre de l’action humanitaire et que doivent être prioritairement soutenus les efforts visant à leur sécurité et à vérifier si aucun membre de la famille ou de la communauté de l’enfant n’est en vie et en mesure de le prendre sous sa protection.

Ceci est conforme à la recommandation de la Conférence de la Haye de Droit International Privé adoptée en 1994 en consultation avec le Haut Commissariat aux Réfugiés."
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L’Arche de Zoé : la fin de « l’humanitaire »

Message non lupar GO » sam. déc. 29, 2007 3:16 pm

Encore un article écrit plutôt sous le regard des Africains:

http://www.afrik.com/article13094.html

L’Arche de Zoé : la fin de « l’humanitaire »
Du « devoir d’ingérence » au devoir d’indigence

« J’irai chercher ceux qui restent, quoi qu’ils aient fait », déclarait le président de la République française, son Excellence monsieur Nicolas Sarkozy, ancien avocat de profession, à son retour le 6 novembre 2007 d’un voyage express au Tchad afin de faire libérer les journalistes qui accompagnaient ceux que la presse française appellent « les Pieds nickelés de l’humanitaire ». Cette déclaration est un bel éloge de la culture de l’impunité… Le Droit est mort. Tout est permis. Le Devoir ou le Droit d’ingérence (au choix) devient un devoir d’indigence sur le Continent noir : celui de « l’Homme Africain » (discours de Dakar).


jeudi 6 décembre 2007, par Bolya Baenga 3 réactions

Avec de tels propos, on est à des années lumières du Siècle des Lumières. On bascule dans l’univers du beau roman de Conrad Au Cœur des Ténèbres. C’est L’Etat sauvage [1] et non l’Etat de droit. L’impunité devient la règle. Les conventions internationales régissant la protection de l’enfance ne sont au mieux que des torchons, au pire des chiffons de papiers. L’Unicef n’est qu’un petit "machin" du grand "machin", l’ONU. Bref, au nom de l’humanitaire, on peut commettre des crimes et des délits condamnés par le droit français, européen, tchadien et la législation internationale. Au nom de l’humanitaire, quiconque peut s’affranchir de toute règle juridique en vigueur et de toute exigence éthique. Seul compterait la soi-disant compassion de la horde de L’Arche de Zoé pour les orphelins du Darfour. Certes, ce conflit a fait près de 250 000 personnes. Certes, il y a eu plus de 400 000 personnes déplacées. Certes, des viols à grande échelle, des crimes sexuels de masse contre des fillettes, des femmes et des grand-mères, qui sont autant de crimes de guerre et crimes contre l’humanité tels que les définit les Conventions de Genève de 1949. Mais il faut aussi rappeler qu’il y a plus de 10 000 humanitaires dans cette zone de conflit.

Du « devoir d’ingérence » au devoir d’indigence

Plus tragiquement, les dérives de la « charité business » viennent de loin. La faillite de l’humanitaire, en tout cas d’une certaine conception de celle-ci, était prévisible, voire programmée. En effet, dès décembre 1991, Rony Brauman, alors président de Médecins sans frontières, dans un article intitulé Contre l’humanitarisme publié dans la revue Esprit, lançait ce cri d’alarme : « …que l’homme ne peut être réduit à ses souffrances, et un peuple à une masse d’ayant droits… ». A lire les propos des baroudeurs de l’Arche de Zoé, il semble que le groupe soit « prisonnier d’un cadre, d’une vision sociale du monde dans lesquels l’homme est avant tout défini par ses besoins et ses souffrances… » (Rony Brauman). On est dans l’humanitarisme contre l’humanitaire ! S’il n’y a pas de victimes, il faut les inventer. S’il n’y a pas d’orphelins, il faut les fabriquer. Enfin, s’il n’y a pas de pauvreté et de maladie, il faut les créer. D’où les faux pansements et bandages sur les 103 enfants. C’est l’un des multiples stratagèmes usés par les membres de l’équipée sauvage de l’Arche de Zoé pour sauver les enfants du Darfour d’un génocide en cour. Ils prétendaient procéder à l’évacuation d’enfants orphelins du Darfour, part conséquent soudanais, ils procèdent au rapt de 103 enfants non orphelins tchadiens.

Le Darfour, c’est aussi l’attrape- nigaud, l’accroche, disent les publicitaires de leur campagne, pour « appâter » les familles françaises en détresse qui souhaitaient adopter des enfants orphelins du Darfour. L’association jongle systématiquement entre l’accueil et l’adoption par des familles françaises. L’ambiguïté est la posture de l’Arche de Zoé. Le Darfour est au cœur de leur marketing humanitaire. Cette tragédie humaine est instrumentalisée afin d’atteindre le cœur de leur cible : les familles en quête de progéniture. Dans leurs pérégrinations à travers la France, les responsables de l’Arche de Zoé découvrent que l’adoption peut être un énorme marché porteur. Aussi clament-ils pour mieux vendre leur opération qu’ils veulent ni plus ni moins que « transférer 10 000 enfants du Darfour vers l’Europe et les Etat-Unis, dont 1 000 en France ». Très beau slogan !

"L’Humanitaire" contre l’Afrique

On baigne dans le règne du faux. L’Arche de Zoé change de dénomination au Tchad, il devient « Children Rescue ». Ce qui permet de brouiller les pistes. Les autorités françaises et tchadiennes n’y voient que du feu, le Boeing 757 de la compagnie de charter espagnole Girjet devient un avion de nationalité islandaise, évocation d’un soutien de l’Elysée à travers Cécilia, alors épouse Sarkozy ; plus cocasse est le déguisement en tenue de sapeurs-pompiers français, accoutrement qui leur permettra de tromper la vigilance des militaires de l’Opération Epervier basés au Tchad … Enfin, il y a une totale opacité sur le financement de l’opération dont le coût est estimé à 550 000 euros !

Faut-il rappeler que l’Arche de Zoé est née lors du tsunami en Indonésie en 2005 ? Catastrophe naturelle qui suscita une ferveur mondiale considérable. Médecins sans frontières, par exemple, récolta en huit jours plus de 40 millions dont 5 millions pour sa seule section française. Face à cet afflux de dons et de fonds, MSF décida alors de suspendre la réception de dons pour le tsunami. Ce qui provoqua l’ire d’autres ONG humanitaires. Pierre Salignon, directeur général de MSF, expliqua alors : « nous sommes une ONG médicale et ne pouvons nous improviser spécialiste de la reconstruction. Nous n’en avons ni les compétences, ni les capacités. » Pudeur et intégrité dont ne s’embarrassent guère les "sapeurs-pompiers" de L’Arche de Zoé, comme en témoigne leur reconversion géographique de l’Indonésie au Tchad sous couvert de sauver les enfants orphelins du Darfour. On est dans le "Sans frontiérisme", pour reprendre un néologisme forgé naguère par Jean-Christophe Ruffin, alors vice-président de MSF, aujourd’hui ambassadeur de France au Sénégal.

Le « French doctor » Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, parle d’ « humanitaire dévoyé ». Comportement qui sonne le glas de l’humanitaire…L’Afrique en général et le Tchad en particulier n’a pas besoin de « bons sentiments » au service de combats douteux humanitaires, mais de développement ! Le « Tout humanitaire » est une impasse suicidaire : la chronique d’une mort annoncée… Le Continent de « l’Homme Africain » n’a pas besoin de pompiers pyromanes… Pour la horde de l’Arche de Zoé, il faudra appliquer la loi, toutes les lois tchadiennes, françaises et internationales, le Droit, rien que le Droit mais tout le Droit. La justice tchadienne devra appliquer le slogan cher au président Sarkozy : « Tolérance zéro »…
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Message non lupar GO » sam. déc. 29, 2007 6:32 pm

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 717,0.html

"Est-on dans un procès où tout est fait d'avance ? Est-ce politique ?" Faussement naïve, Me Céline Lorenzon, l'avocate de L'Arche de Zoé et de son fondateur Eric Breteau, avait posé la question au cours de sa plaidoirie en faveur d'un acquittement. "Sept à onze ans de travaux forcés pour avoir voulu sauver des vies !", avait-elle soupiré.



Le Tchad n'a reçu aucune demande de transfèrement

Le ministre de la justice tchadien Albert Pahimi Padacké a déclaré, jeudi 27 décembre, au micro de RTL qu'il n'avait pour l'instant reçu aucune demande de transfèrement de la France, au lendemain de la condamnation des membres de l'association humanitaire à huit ans de travaux forcés. "Toute commutation de peine dans ce domaine ne peut se faire qu'avec l'accord des autorités judiciaires tchadiennes", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Padacké assure avoir reçu, avant le début du procès, une lettre écrite par Eric Breteau dans laquelle celui-ci assure bénéficier de conditions de détention meilleures qu'en France.
[-] fermer
Paris "prend acte du verdict" des juges tchadiens

La France "prend acte de ce verdict", a déclaré, mercredi soir 26 décembre, Pascale Andreani, porte-parole du ministère des affaires étrangères : "C'est une décision souveraine de la justice tchadienne, qui n'appelle pas de commentaire de notre part." Le Quai d'Orsay confirme que Paris "demandera aux autorités tchadiennes le transfèrement en France" des six condamnés français.

Du côté de l'opposition, Jean-Louis Bianco (PS), député des Alpes-de-Haute-Provence, où habite un des six condamnés, a jugé que "tout est loin d'être éclairci et il faut comprendre le ressentiment des Tchadiens". "La priorité est désormais à l'application de l'accord judiciaire franco-tchadien, qui permet une extradition vers la France", a poursuivi M. Bianco.

Le Parti communiste regrette de son côté, dans un communiqué, une peine "excessivement lourde". – (AFP.)

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La Cour criminelle de N'Djamena, en infligeant indistinctement une peine de huit années de travaux forcés (théoriquement consacrés à des tâches sur des routes ou des chantiers) aux six Français accusés de "tentative d'enlèvement" de 103 enfants, a fait s'envoler les dernières illusions des avocats français sur l'indépendance de la justice tchadienne qui n'a pas tenu compte de l'implication, à l'évidence différente, des six accusés.

Juste après le verdict, rendu mercredi 26 décembre à la nuit tombée, dans la lumière blafarde de rares néons, les défenseurs des Français rivalisaient de colère. "C'est une mascarade. Cela n'a que l'apparence d'un procès, qui répond peut-être à des exigences politiques. Je n'ai jamais vu un spectacle aussi grotesque. Nos clients sont effondrés", fulminait Me Mario Stasi. "Je pensais qu'on pouvait appliquer le droit, traiter les gens individuellement. La justice tchadienne a perdu le peu de crédit qu'on lui prêtait", déclarait Me Olivier Desandre-Navarre.

A l'opposé de cette révolte, la salle a accueilli le verdict par quelques applaudissements. Avocat de l'Etat tchadien, Me Philippe Houssiné exultait, saluant "une victoire de tout le peuple tchadien".

Les six Français et les deux intermédiaires africains ont, par ailleurs, été condamnés à payer 4,120 milliards de francs CFA (environ 6 millions d'euros) de dommages et intérêts aux familles des 103 enfants. Alors que certains avocats avaient demandé la confiscation du Boeing 757, qui devait convoyer les enfants vers la France, afin de pouvoir payer ces réparations, la cour, conformément aux réquisitions, en a au contraire ordonné la restitution à la compagnie espagnole propriétaire.

La cour n'a retenu l'infraction de "faux et usage de faux" qu'à l'encontre d'Eric Breteau et de l'intermédiaire soudanais Souleymane Ibrahim Adam, et a condamné ce dernier à quatre années de prison. En revanche, le maire et le secrétaire général de la ville de Tiné ont été acquittés, conformément aux réquisitions du parquet général.

APAISER LA COLÈRE POPULAIRE

Le degré distinct de responsabilité – par exemple entre le chef de L'Arche de Zoé et l'infirmière Nadia Merimi, largement illustrée par la défense – n'a pas été retenu par les juges. De fait, ces derniers ont avalisé la rhétorique des avocats des parties civiles, clouant au pilori "Monsieur Eric et sa clique". Peut-être la cour n'a-elle guère goûté les demi-excuses d'Eric Breteau se déclarant "navré et désolé", mais limitant ses regrets au cas où les 103 enfants seraient tchadiens. Dans ce cas, "on nous a menti. Notre intention n'a jamais été de séparer des familles, a-t-il expliqué. S'ils sont soudanais, le drame est que nous les avons privés d'un avenir meilleur".

La décision comble probablement un pouvoir tchadien soucieux d'apaiser une colère populaire réelle. Les autorités souhaitent aussi sans doute montrer que le Tchad ne craint pas de punir sévèrement des Français, alors qu'une partie de l'opinion fulmine contre le soutien indéfectible de Paris au président Idriss Déby.

L'annonce d'un probable transfèrement vers Paris des condamnés français, et d'un aménagement de leur peine, semble aussi avoir facilité ce verdict sévère.

"Nous regardons votre justice avec confiance", avait affirmé Me Stasi dans sa plaidoirie, faisant appel à "la fierté de l'indépendance, face aux pressions". Me Gilbert Collard, lui, avait ironisé. "Jamais la politique n'osera pénétrer dans la tête d'un juge ou d'un avocat", avait-il lancé, demandant aux magistrats d'"oublier Sarkozy emportant des journalistes dans sa valise". Pensant amadouer les juges, les avocats français avaient, tout au long de l'audience, mis en sourdine leurs critiques des entorses à la procédure, comme la remise du dossier à la dernière minute, l'impossibilité pour eux de faire appel de l'arrêt de renvoi ou les faiblesses de l'acte d'accusation.

Toute la journée, ils s'étaient escrimés à convaincre la cour de la bonne foi des accusés. Eric Breteau, "un homme au cœur immense, un jusqu'au-boutiste", selon Me Lorenzon, n'avait-il pas installé son "children center" au vu et au su des autorités ? Le fondateur de L'Arche de Zoé "devait impérativement faire quelque chose, car des enfants meurent chaque jour au Darfour".

Quant au caractère définitif "de la remise des enfants, il était imposé par la nécessité de les "sauver"". L'avocate avait revendiqué l'application de la Convention de Genève sur les réfugiés, puis "l'accueil d'urgence" par des familles françaises. "Il n'a jamais été question d'adoption", a-t-elle assuré.

Me Collard avait allégué la mise en œuvre de "la doctrine élaborée par le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner : Tout est permis pour sauver des vies"". Une démarche, avait-il plaidé, qui s'inscrit dans "une certaine culture française". Mais "ils n'ont jamais eu l'intention de faire de mal à qui que ce soit". La conduite du docteur Philippe Van Winkelberg, comme celle d'Emilie Lelouch, aurait été dictée, selon Me Collard, par une "une folie d'amour". "Imaginez-vous le docteur Philippe, qui consacre sa vie à soigner des enfants et des vieillards, en Blanc méchant ?" Chacun des défenseurs a insisté sur les qualités humaines, la générosité des "bénévoles de L'Arche de Zoé". "Dominique Aubry a laissé sa famille, son travail pour une démarche désintéressée", a plaidé Me Desandre-Navarre. Un homme comme Alain Péligat, autre logisticien, "qui a adopté sept petits Cambodgiens, pouvait-il aller enlever des enfants ?", a questionné Me Lorenzon.

Me Stasi a lui brossé, au sujet de Nadia Merimi, le portrait émouvant d'une infirmière de 31 ans ayant toujours fait les choix professionnels les plus durs : soigner la nuit les enfants cancéreux, puis passer un diplôme de médecine tropicale pour s'engager dans l'humanitaire : "Une négrière ? Elle qui a pris un congé sans solde pour soigner les enfants ?" Avec courage, les avocats tchadiens des Français ont montré du doigt les ombres du dossier. Les parents se sont rué sur l'école proposée par "les Blancs", faute de possibilité de scolarisation publique ? "Tout Etat doit construire des écoles nécessaires à l'épanouissement des enfants", a remarqué Me Abdou Lamian, tandis qu'un de ses confrères fustigeait "l'attitude irresponsable" de l'Etat tchadien, qui "n'a pas pris les mesures nécessaires" pour arrêter les activités de L'Arche de Zoé.

L'avenir des 103 enfants, toujours retenus à l'orphelinat protestant d'Abéché et dont il n'a pratiquement pas été question au cours du procès, est désormais incertain. La cour criminelle a ordonné "la restitution des enfants aux parents identifiés". Or, ces derniers, selon la défense, sont loin de correspondre aux 103 enfants hébergés à Abéché. Seuls 51 d'entre eux auraient été représentés à l'audience. Une proposition de tests ADN a été refusée par le Tchad.

Le verdict a donc été prononcé en l'absence de certitude sur la filiation des "enfants de L'Arche de Zoé". Aucune autorité n'est en mesure d'indiquer le sort des enfants qu'aucun parent ne viendrait revendiquer.
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De quoi éclaircir pas mal de points

Message non lupar GO » dim. déc. 30, 2007 6:10 pm

http://fr.truveo.com/LArche-de-Zo%C3%A9 ... /997432708

une interview d'un journaliste accompagnant cette opération

ET SON REPORTAGE AFFLIGEANT!!!!!

http://www.wat.tv/playlist/704603/video ... nutes.html
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